Avec le mois de janvier arrive la désormais traditionnelle participation au Prix Imaginales des Bibliothécaires. Mes collègues et moi-même remettons en effet le couvert pour une cinquième année, déjà ! Un bon moyen de faire ensuite la promotion des littératures de l’imaginaire en établissement, mais également une rare opportunité professionnelle dédiée à l’unique plaisir de lire.
Pour rappel, les éditions précédentes avaient couronné les titres suivants :
- 2019 : Calame t.1 de Paul Beorn (fantasy) ;
- 2020 : Mers mortes, Aurélie Wellenstein (fantasy post-apocalyptique jeunesse) ;
- 2021 : Vaisseau d’Arcane t.1 d’Adrien Tomas (fantasy à tendance steampunk) ;
- 2022 : Le sang de la cité, Guillaume Chamanadjian (fantasy).
S’affirmant toujours comme une excellente expérience, cette participation m’a permis de découvrir bons nombres de titres phares des littératures de l’imaginaire francophones. Le principe est simple : un comité sélectionne parmi les parutions francophones imaginaires de l’année précédente cinq titres, que les bibliothécaires inscrits vont devoir lire et départager entre janvier et mai. Et cette année, les nommés sont…

• LES CHANTS DE NÜYING, ÉMILIE QUERBALEC

« La planète Nüying, située à vingt-quatre années-lumière du Système solaire, partage de nombreux traits avec la Terre d’il y a trois milliards d’années. On y trouve de l’eau à l’état liquide. Son activité volcanique est importante. Ses fonds marins sont parcourus de failles et comportent quantité de sources hydrothermales. Elle possède une magnétosphère et une atmosphère dense, protectrice. Tout cela en fait une bonne candidate pour héberger la vie. La sonde Mariner a transmis des enregistrements sonores de Nüying : des chants qui évoquent par analogie ceux des baleines. Quand elle était enfant, Brume a entendu cet appel. Désormais adulte, spécialisée dans le domaine de la bioacoustique marine, elle s’apprête à participer à la plus grande aventure dans laquelle se soit jamais lancée l’Humanité : rejoindre Nüying au terme d’un voyage spatial de vingt-sept années. Que va-t-elle découvrir là-bas ? Une civilisation extraterrestre ou une remise en cause totale de ses certitudes ? »
💬 Sélectionnée il y a deux ans déjà pour l’imparfait, néanmoins superbe Quitter les monts d’Automne, Emilie Querbalec est de retour cette année avec son nouveau roman. Ces Chants de Nüying récolte depuis quelques mois des critiques largement mitigées sur différents blogs ; néanmoins, je m’y plongerai sans a priori et avec grand plaisir. Il faut dire que l’autrice m’avait précédemment charmé par sa plume envoûtante !

• CHIEN 51, LAURENT GAUDÉ
« Autrefois, Zem Sparak fut, dans sa Grèce natale, un étudiant engagé, un militant de la liberté. Mais le pays, en faillite, a fini par être vendu au plus offrant, malgré l’insurrection. Et dans le sang de la répression massive qui s’est abattue sur le peuple révolté, Zem Sparak, fidèle à la promesse de toujours faire passer la vie avant la politique, a trahi. Au prix de sa honte et d’un adieu à sa nation, il s’est engagé comme supplétif à la sécurité dans la mégalopole du futur. Désormais il y est “chien” – c’est-à- dire flic – et il opère dans la zone 3, la plus misérable, la plus polluée de cette Cité régie par GoldTex, fleuron d’un post- libéralisme hyperconnecté et coercitif. Mais au détour d’une enquête le passé va venir à sa rencontre. »

💬 Celui-ci ne suscitait pas forcément mon intérêt. Je pense notamment à un commentaire rencontré sur LivrAddict, résumant parfaitement ma crainte principale : « Histoire moyennement intéressante, ralentie par l’exposition d’une société dystopique assez classique. On dirait que l’auteur vient de découvrir la science-fiction. » Toutefois, Laurent Gaudé est réputé pour sa belle plume ; cela sera donc l’occasion parfaite de la découvrir.

• JE SUIS LE RÊVE DES AUTRES, CHRISTIAN CHAVASSIEUX

« À cause d’un rêve extraordinaire, un jeune garçon porte les espoirs de son village : il pourrait devenir un messager des esprits. Pour accomplir sa destinée, il doit se rendre jusqu’au lieu de sa possible consécration. Accompagné d’un vieil homme, ancien mercenaire au passé trouble, ils vont entreprendre un voyage à travers des contrées fabuleuses, fait de rencontres qui les rapprocheront dans la réalisation de leurs quêtes individuelles : l’accomplissement d’un destin non désiré pour le garçon et la possibilité ultime de rédemption pour le vieil homme. Récit de voyage et de rencontres, Christian Chavassieux nous offre un roman tout en subtilité et poésie à travers des territoires oniriques où celui qui apprend n’est pas celui qu’on croit. »
💬 Il y a quelques années, son roman Les nefs de Pangée m’avait beaucoup plu. Ce titre particulièrement bref – moins de deux cents pages – est auréolée de bons retours et met en avant une chouette ME, Le peuple de Mu.

• LE SANG DES PARANGONS, PIERRE GRIMBERT
« Le monde des hommes est en train de s’effondrer. Et toutes les prières, tous les sacrifices, semblent incapables d’y remédier. L’humanité assiste, impuissante, à son crépuscule. Une dernière chose doit cependant être tentée. Une folie, à la hauteur de cette situation désespérée.
Chaque nation, chaque territoire a ainsi désigné son champion. Certains sont des sages, des savants, ou des dévots. D’autres sont des mercenaires, des aventuriers ou des chevaliers. Il y a même des rois et des reines… Ils ne se connaissent pas, ils ont parfois des intérêts contraires, mais ils ont été réunis pour former le groupe des parangons. Une escouade d’exception dont la mission représente la dernière chance de survie de leurs peuples respectifs.
Ensemble, ils vont devoir pénétrer la montagne sacrée, siège du palais souterrain des dieux. Et s’ils parviennent jusqu’aux éternels, malgré les dangers légendaires que renferme cet endroit, ils devront les convaincre de sauver leur monde agonisant. En les suppliant… ou bien en les défiant, si nécessaire.
Mais combien de parangons verront leur sang versé sur le chemin, pour permettre aux autres de continuer ?
En restera-t-il un seul, qui pourra prouver que l’humanité mérite vraiment d’être sauvée ? »

💬 Allez savoir pourquoi, mais à la sortie de ce titre, je m’étais mis en tête qu’il se situait dans l’univers de Ji et ambitionnais alors de relire toute la série avant de le découvrir. Il s’agit pourtant bel et bien d’un one-shot indépendant, qui va me faire renouer avec cet auteur que j’ai tant apprécié autrefois !

• LES TEMPS ULTRAMODERNES, LAURENT GENEFORT

« En 1895, d’énormes gisements de cavorite, un métal capable d’annuler la gravité, sont découverts. C’est le début d’une conquête massive des airs et de l’espace. Des paquebots volants relient les capitales ou voguent jusqu’à une Mars colonisée. Mais vingt-cinq ans plus tard, les réserves s’amenuisent et les empires occidentaux luttent pour récupérer les dernières miettes du précieux métal. »
💬 Il me semble que Les blablas de Tachan avait rédigé un avis relativement élogieux concernant ce titre, qui lui avait valu de se trouver instantanément dans ma PAL. Ce sera donc l’occasion de l’en sortir !
Avez-vu lu certains de ces titres ? Qu’en avez-vous pensé ?
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