

Genre : Historique 🇫🇷
48 pages
Avis précédents (je n’ai malencontreusement jamais chroniqué le premier tome) :
« Alors que les Alliés ont débarqué en Normandie, Fantasio s’apprête à faire sauter un train transportant une unité blindée nazie. Spirou l’arrête juste à temps : c’est un train de déportés ! Et il est même persuadé d’avoir entendu Felix l’appeler d’un wagon ! C’est finalement Spip qui fera sauter le train allemand, vengeant ainsi la mort de Madeleine, la femme qui avait fait entrer Fantasio en Résistance et dont il était tombé amoureux. »

Quatrième et dernier tome pour cette réappropriation de Spirou par Émile Bravo qui, je le rappelle, a fait le choix audacieux et bienvenu de transporter notre jeune groom au cœur de la Seconde Guerre Mondiale. Après un tome trois qui souffrait de sa densité, cette conclusion prend la tangente et s’écourte vers un format de BD franco-belge plus traditionnel : les fameuses quarante-huit pages !
Comme toujours, l’histoire reprend là où elle s’était arrêtée précédemment, à savoir que Fantasio était missionné par la résistance dans la réalisation d’un attentat. Il doit en effet faire sauter un train transportant des troupes allemandes. Seulement, Spirou, dans le rôle du pacifiste objecteur de conscience, s’oppose à ce qu’il juge être un abaissement à la barbarie du camp adverse. Peu importe, Spip lui est là et appuie sur le détonateur ; entre temps, les Alliés débarquent et nos deux héros de guerre malgré eux assistent à une Libération de Bruxelles et de la Belgique dans ce qu’elle a partout eu de plus terrible et joyeux. Il y a certes la paix, enfin, mais aussi le temps des purges, des accusations infondées, des faux-semblants, des femmes tondues, etc.


Encore une fois, Émile Bravo sait créer le choc au détour de quelques phrases et pensées bien senties. On se plait, malgré un rythme peut être trop rapide afin de conclure tous les arcs, à découvrir ce que chacun est devenu/va devenir. Il y a beaucoup de tristesse, forcément, mais aussi, comme le titre le dit depuis le départ, de l’espoir malgré tout et même du rire grâce au petit Louis et à ses comparses.
Finalement, cette revisite m’aura offerte de très belles heures de lectures. Ce projet de jouer sur la légèreté et l’idée de divertissement à laquelle on associe Spirou pour nous faire davantage réagir à l’horreur absolue se démontre du début à la fin pertinente. Une grande œuvre, que je vous encourage toujours vivement à découvrir !

En conclusion… Un réel plaisir de lecture.
↪ N’hésitez pas à vous manifester si vous l’avez lu et chroniqué.
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