Là où chantent les écrevisses, Delia Owens

Genre : Contemporain 🇺🇸

460 pages

Note : 4 sur 4.

[Lu en décembre 2022]

« Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur  » la Fille des marais  » de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n’est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent. À l’âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l’abandonne à son tour. La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie. Lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même… »

Là où chantent les écrevisses est le premier roman de l’autrice et zoologiste américaine Délia Owens, déjà âgée de près de soixante dix années lors de sa publication en 2019. Un quasi-coup de maître, auréolé de succès et de coups de cœur en tout genre. Bien qu’il se trouve dans ma PAL depuis sa parution, ce n’est que récemment que décision a été prise de l’en sortir, après avoir eu furieusement envie de regarder le film.

Nous découvrons dans cet ouvrage la difficile histoire de Kya Clark, une jeune fille puis femme qui va vivre la majorité de sa vie loin de tous, au cœur d’un marais de Caroline du Nord. Baignée dans la misère dès son plus jeune âge, Kya est la cadette d’une famille de plusieurs enfants. Alors que les aînés partent tous un à un, elle vit ensuite le départ de sa mère puis celui de son père – alcoolique et violent – qui l’abandonnent tour à tour au destin. Vivotant des années grâce au ramassage de moules contre quelques cents, Kya verra sa solitude brisée à l’adolescence par la rencontre d’un jeune garçon passionné par la faune et la flore des marais.

« – Mais, mesdames et messieurs, je vous le demande, avons-nous exclu Mlle Clark parce qu’elle était différente, ou est-elle devenue différente parce que nous l’avons exclue ? »

Quel roman ! S’il ne s’agit guère pour moi d’un coup de cœur, il me faut être honnête et avouer avoir passé un excellent moment de lecture grâce à cette belle fiction à la croisée des genres entre mélodrame, nature writing et policier. Lu durant des vacances en rase campagne au cœur du bocage Normand, l’immersion a été totale.

L’on sent ici dès le départ l’attachement à la nature dont l’autrice Delia Owens fait preuve et sa volonté de nous transmettre certaines pensées et valeurs de préservation de ce qui nous entoure. À ce titre, son personnage principal, la mystérieuse Kya, fait office de gardienne d’un lieu – le marais – qui semble hors du temps et de l’Histoire, bien que s’inscrive en filigrane la chronique compliquée des États-Unis. L’histoire de cette jeune femme, à peine croyable, ainsi que sa résilience et sa malice nous portent d’un bout à l’autre de ces quelque cinq cents pages que j’ai engloutis en deux jours.

En conclusion… Un très beau titre, qui a tout pour plaire au plus grand nombre.

↪ Concert de louanges chez Maven Litterae, qui a vécu grâce à ce titre un de ses plus beaux coups de cœur de l’année 2022.


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7 réponses à « Là où chantent les écrevisses, Delia Owens »

  1. Je vais probablement regarder le film plutôt que de le lire…

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    1. Il semble d’après les retours lus çà et là qu’il soit assez fidèle à l’œuvre !

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  2. Et bien je suis ravi que malgré le non coup de cœur, cette lecture t’ait fait vivre de douces sensations et encore plus de voir comment Kya parvient à interpellé et marqué chaque lecteur sur son passage.

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    1. Oui, c’est un personnage très fort, très incarné et je pense que la fin – même si elle n’est pas surprenante – renforce davantage cette marque qu’elle imprime en nous.

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  3. Lu et très apprécié également 🙂 .
    J’ai hâte de découvrir le film, mais en même temps j’appréhende : peur d’être déçue. C’est peut-être pour cela que je ne me suis pas encore lancée…

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    1. Je comprends, il me faut avouer y aller non pas à reculons mais avec une certaine méfiance !

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