

Genre : Contemporain 🇷🇸
176 pages
« Version 2.0 du genre épistolaire, ce roman est le dialogue par courriels de deux frères aux parcours opposés : le plus jeune est un dramaturge que la route du succès a mené aux États-Unis, son aîné est un chauffeur de camionnette resté en Serbie.
Leurs échanges, en apparence ordinaires, mettent en lumière autant le conflit générationnel que la différence d’idéologies et de cultures, le contraste entre l’Est et l’Ouest que la confrontation entre l’ancien et le nouveau. Des histoires personnelles, familiales et collectives s’y entrelacent et s’y imbriquent.
Alors que les frères parviennent à accepter leur destin, le cours de leurs vies respectives change de façon inattendue. »

Pris par hasard à la bibliothèque, ce roman est probablement le premier que je lis d’un auteur serbe – et également le premier de cette maison d’éditions – Bleu et Jaune – que je ne connaissais pas, spécialisée dans les littératures des pays de l’Est.
Le pitch est simple : deux frères serbes, l’un resté au pays et plutôt stagnant dans sa vie, l’autre bien plus jeune, dramaturge talentueux en devenir qui a obtenu une sorte de stage littéraire aux USA, à New-York ; cet éloignement va les pousser à entretenir une correspondance par mail sur quelques jours.

« Il faut se battre pour le droit de mourir en dehors des grands faits historiques. En paix et avec un droit de regard sur son histoire personnelle. »

Bien que je ne sois pas certaine d’avoir saisi tous les enjeux géopolitiques qui sous-tendent les échanges de nos deux héros, il me faut tout de même reconnaître avoir apprécié cette courte lecture. Les mots de Ugljesa Sajtinac sont fluides et non dénués d’un humour toujours présent au travers de ces pages douces-amères où les deux héros n’ont de cesse d’ironiser sur leur identité serbe ; le côté « chronique familiale » rend le tout suffisamment universel pour qu’on puisse toutes et tous s’y retrouver. Il y est question de parents qui vieillissent, des regrets concernant ses choix personnels et professionnels, de déracinement ou encore de fierté.
Il se trouve qu’au départ, j’étais assez sceptique quant au procédé épistolaire ; en effet, les premiers mails sont hyper didactiques et il me faut avouer avoir cru abandonner. Pourtant, passé une petite vingtaine de pages, le tout gagne en crédibilité. Malgré ma mauvaise connaissance de la Serbie, ce genre d’ouvrage représente tout de même l’opportunité de mettre un (petit) pied dans une culture qu’on méconnait, ce qui est une des merveilles de la lecture.


En conclusion … Jolie découverte !
↪ N’hésitez pas à vous manifester si vous avez lu ce titre ou un autre présent au catalogue de la ME !
Je decouvre avec toi cette maison d’éditions mais franchement j’aime beaucoup le principe. D’autant que je connais assez peu cette partie de l’Europe. Merci pour la découverte !
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, on connaît peu leur littérature, mais aussi leur histoire donc c’est enrichissant.
J’aimeJ’aime
Je ne connaissais pas non plus cette maison d’édition, mais sa ligne éditoriale m’intéresse, merci de me l’avoir fait découvrir 🙂
Par contre, j’avoue que je ne me serais jamais arrêtée sur cette couverture, je la trouve vraiment pas du tout attrayante…
J’aimeAimé par 1 personne
Tout à fait, ni les couleurs ni l’illustration ne flattent l’œil ! D’autant que je ne parviens pas à saisir son rapport avec le texte …
J’aimeAimé par 1 personne