

Genre : Contemporain 🇯🇵
190 pages
« Shoko Nishimiya est sourde depuis sa naissance. Même équipée d’un appareil auditif, elle peine à saisir les conversations, à comprendre ce qui se passe autour d’elle. Effrayé par ce handicap, son père a fini par l’abandonner, laissant sa mère l’élever seule.
Quand Shoko est transférée dans une nouvelle école, elle s’emploie à surmonter ses difficultés mais, malgré ses efforts pour s’intégrer dans ce nouvel environnement, rien n’y fait : les persécutions se multiplient, menées par Shoya Ishida, le leader de la classe. Tour à tour intrigué, fasciné, puis finalement exaspéré par cette jeune fille qui ne sait pas communiquer avec sa voix, Shoya décide de consacrer toute son énergie à lui rendre la vie impossible.
Psychologiques puis physiques, les agressions du jeune garçon se font de plus en plus violentes… jusqu’au jour où la brimade de trop provoque une plainte de la famille de Shoko, ainsi que l’intervention du directeur de l’école. À cet instant, tout bascule pour Shoya : ses camarades, qui jusque-là ne manquaient pas eux non plus une occasion de tourmenter la jeune fille, vont se retourner contre lui et le désigner comme seul responsable… »

A silent voice – avec d’autres – fait partie de ces titres qui m’attirent depuis que je me suis mise aux mangas. C’est néanmoins seulement maintenant qu’il me passe entre les mains, avec à l’issue une lecture qui me fait nettement regretter de ne pas disposer immédiatement du second volume.
Nous allons y suivre l’histoire de Shoya, un lycéen qui va être amené à croiser une figure de son peu glorieux passé : Shoko Nishiyama. Cette jeune fille, malentendante de naissance, a en effet été son souffre-douleur durant une année de CM2 lointaine, qui a bouleversé leur vie à chacun. Shoko, lasse du harcèlement constant, a changé d’école à la suite de ces évènements. Quant à Shoya, il a peu à peu perdu tous ses amis et – l’arroseur arrosé – est désormais victime de brimades constantes de la part de ses camarades depuis toutes ces années.


Ce premier tome est donc ni plus ni moins qu’un retour dans le passé de nos deux héros, afin d’installer leur histoire commune et les liens particulièrement « spéciaux » qui les lient. Ce procédé est agréablement exploité, faisant monter l’anxiété crescendo quant à la situation de la pauvre Shoko. En effet, rien ne nous est épargné quant à son harcèlement, jusqu’à faire naître le malaise.
Pour autant, il ne s’agit pas de se réjouir de la situation actuelle de Shoya, mais plutôt d’analyser comment plusieurs paramètres – et notamment la passivité des adultes ou encore le culte de la performance du système éducatif – ont pu pousser à un point de non-retour. Il m’a semblé que cet angle était plutôt inédit et audacieux – peut-être un peu délicat ? J’espère simplement que tout ne sera pas trop simple et que cette histoire saura me surprendre, d’où ma réserve.
Côté trait, rien à redire. L’ensemble fait preuve d’une délicatesse et d’un sens du détail très plaisant à parcourir. Rien de bien original ni de percutant néanmoins.

En conclusion… Un départ intéressant.
↪ L’avis enjoué d’Encres et calames.
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