

« Rozenn Kaplang est une rebelle. La voilà prête à prendre les armes auprès des siens contre le sultan. Seulement, si elle veut parvenir à ses fins, elle n’a pas d’autres choix que de s’allier aux princes. Mais à qui choisiront-ils d’accorder leur allégeance ? À la liberté tant convoitée par les djinns ou à leur père ? »

Il est sempiternellement délicat de lire un second tome deux longues années après avoir découvert le premier. Quelquefois, les souvenirs sont vivaces ; cependant, le plus souvent, ils sont de l’ordre du ténu. Ce fut mon cas ici, puisque plusieurs chapitres m’ont été nécessaires pour trouver à nouveau mes marques concernant cette duologie au doux parfum de Moyen-Orient.
Il m’a ainsi fallu du temps pour me le remémorer, mais l’intrigue commence là même où elle s’était arrêtée au tome précédent. Rozenn et les princes héritiers Cayden et Callum se sont faits enlever au palais par les rebelles. Du moins, c’est ce que croit ce dernier ; il va bien vite apprendre que Cayden et Rozenn sont de mèche avec les opposants au Sultan. Sa loyauté va ainsi être mise à rude épreuve, sous les yeux d’une Rozenn qui va apprendre à le découvrir sous un jour nouveau – elle qui l’a tant repoussé. Nos trois héros et la rébellion organisée vont gagner à leurs risques et périls la mythique cité libre d’Amadée, et fomenter leur plan afin de changer le destin des Djinns oppressés à tout jamais.

« Je veux préserver ce monde de l’avidité des fous. »

Comme dit en ouverture de cette chronique, un temps certain m’a été nécessaire dans le but de reprendre pied au sein de cette histoire. Cependant, la plume de Laëtitia Danaé sait se faire attrayante malgré cela, nous entraînant avec elle dans cette chronique amère où la violence est vraiment présente une fois l’écrin de la ville quitté. L’autrice réussit en effet bien cette transition, en donnant corps à un lieu de rébellion – la ville légendaire puisque libre d’Amadée – intéressant, aux multiples mystères et aux légendes fascinantes. Évoquons par exemple un oiseau légendaire, si gigantesque qu’il est comme un ciel de nuit perpétuel. Le personnage de Rozenn n’a pour ne rien gâcher rien perdu de son piquant et de cette légère immaturité qui la fait foncer tête baissée dans toutes les causes nobles et justes.
Laëtitia Danaé ne délaisse pour autant pas l’aspect très romantique du premier tome. Cela aurait pu être pour mon plus grand contentement… Malheureusement, il me faut vous avouer que cet aspect du second tome n’est pas une complète réussite. En effet, tout va beaucoup trop vite et manque cruellement de développement et de piquant pour que l’on y croie et qu’ainsi se produise le frisson. Cela est fort dommage, car sans trop en dire, des relations inattendues, voire dangereuses vont se nouer et qu’elles auraient pu apporter leur lot de mordant dans ce domaine.
Néanmoins, Laëtitia Danaé connaît et maîtrise son univers. Ainsi, les touches moyen-orientales nous sortent-elles de nos habitudes trop européennes en fantasy, que cela vagabonde dans notre esprit de lecteur par l’évocation de légendes, de traditions, mais également de paysages et de vêtements. Cela apporte à ce roman une véritable identité, le faisant sortir du lot en le rendant quasi-parfait pour une lecture estivale divertissante à souhait. (Dommage que la fin soit si rapide !)


En conclusion… Une duologie à découvrir si vous êtes amateurs de Fantasy jeunes adultes !
↪ L’avis élogieux de Maven Litterae, lequel a profondément apprécié sa lecture ; celui de Les blablas de Tachan, se rapprochant davantage de mon propre ressenti.
Votre commentaire