Heart Gear #1, Tsuyoshi Takaki

Genre : Science-fiction 🇯🇵

192 pages

Note : 4 sur 4.

« Il y a 200 ans, une guerre planétaire a quasiment anéanti l’espèce humaine. La terre n’est plus peuplée que de machines livrées à elles-mêmes… La jeune Roue est élevée par Zett, un robot pacifique, véritable père de substitution, qui la couvre d’attentions. Leur quotidien est bouleversé par l’arrivée d’un nouveau venu, Chrome. Tout juste activé, il prend le rôle du petit frère naïf et maladroit dans leur étrange famille. Zett tente tant bien que mal de lui faire intégrer la notion d’autonomie… Pas évident pour un robot ! Tout s’accélère quand un insane, un androïde fou, détruit Zett avant d’attaquer Roue. Pour Chrome, l’heure du choix est venue : il devient le protecteur de la fillette ! Il se révèle être un combattant surpuissant et écrase son adversaire. Heureusement, l’unité centrale de leur père adoptif est intacte : il ne reste plus qu’à lui trouver un corps compatible… Mais vers qui se tourner dans ce monde vaste et plein de dangers ? »

Cela faisait longtemps que j’avais envie de lire ce manga dont la couverture et le résumé – couplés à de bons avis – m’avaient pour ainsi dire tapé dans l’œil. Nous sommes ici dans un univers futuriste, où ne subsiste de ce que l’on sait aucun être humain, excepté un : une petite fille prénommée Roue. Élevée par son oncle Zett, un robot qui l’a recueilli alors qu’elle n’était qu’un nourrisson, elle coule des jours heureux. Un jour, au gré d’une balade, elle rencontre Chrome, un autre robot qui est rapidement adopté par nos deux comparses ; Chrome ne possédant pas de programme lui permettant de fonctionner efficacement, il va auprès d’eux apprendre bon nombre de choses, à commencer par le moins évident : les émotions humaines. Malheureusement, notre petite « famille » se fait attaquer : oncle Zett est détruit sous les yeux impuissants d’une Roue anéantie. Restée seule auprès de Chrome, elle décide avec son accord d’entreprendre un long parcours à la recherche de quelqu’un capable de le réparer

Voici un manga qui parvient en un tome à parfaitement installer son histoire ! La contextualisation est en effet hyper efficace avec de nombreux éléments qui arrivent au fur et à mesure, nous permettant d’entrer en douceur dans cet univers futuriste plutôt sombre, qui nous le devinons rapidement prendra la forme d’un road-trip. Nous sommes ici dans une SF classique, bien que diablement efficace, qui nous laisse pour l’instant avec davantage de questions que de réponses, mais qui surtout nous fait rencontrer une galerie de personnages tous particulièrement bien incarnés – des robots si évolués qu’ils semblent capables d’une multitude d’émotions. Le décalage avec Chrome est plus d’une fois marrant/cocasse, lui qui est encore en total apprentissage. Cela promet à l’avenir des moments touchants.

Toute cette belle histoire est particulièrement bien aidée par le dessin, absolument superbe. L’univers hors des personnages n’est pas toujours très riche, mais le design des robots est juste magnifique – notamment un qui m’a laissé bouche bée. Bien que le ton soit épisodiquement léger, l’action se pose tout de même dans un univers pessimiste, qui appuie mine de rien des questions éthiques/philosophiques – j’ai particulièrement aimé la case où Roue est bouleversée par sa lecture d’Isaac Asimov. C’est une saynète toute bête, mais une idée diablement efficace pour mettre en contexte ce que l’auteur veut nous raconter. 

Bref, je suis ravie d’avoir enfin pu lire ce titre et ai hâte d’en découvrir la suite.

En conclusion… Premier tome hautement réussi !

↪ Avis plus qu’enjoué chez La pomme qui rougit !


2 réflexions sur “Heart Gear #1, Tsuyoshi Takaki

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