Genre : Fantasy 🇰🇷
215 pages
« Lorsque d’étranges portails sont apparus aux quatre coins du monde, l’humanité a dû trouver une parade pour ne pas finir massacrée entre les griffes des monstres qu’ils ont apportés avec eux. Dans le même temps, certaines personnes ont développé des capacités permettant de chasser. Ces combattants intrépides n’hésitent pas à foncer au cœur des donjons pour combattre les créatures qu’ils abritent. »
Webtoon adapté d’une série de romans à succès, Solo leveling existe depuis quelques mois en version imprimée, une édition de moyenne dimension a priori de belle facture de la maison Delcourt (collection KBooks) si ce ne sont les quelques cases pixelisées que l’on peut croiser de temps à autre.
L’histoire est conventionnelle. Plus ou moins de nos jours, en Corée du Sud, sont soudainement apparus des portails menant vers d’autres dimensions et laissant s’échapper des créatures fielleuses. Dans le même temps, certains hommes et femmes ont vu s’éveiller des capacités de « chasseur » – cela signifiant qu’ils sont aptes à braver les créatures présentes dans les portails. Ils sont classifiés par niveau, A le plus haut et E le plus bas, ainsi que le S qui représente tout simplement l’élite. Dans ces portails ne se trouvent ni plus ni moins que des donjons de jeux vidéo grandeur nature, avec à la clé en cas de succès récompenses et donc magot.
Le jeune Jinwoo est un chasseur, malheureusement de classe E. Au sein même de son propre niveau, il est le plus faiblard, celui qui revient sans cesse blessé et amoché en ne ramenant que des récompenses mineures. Cependant, cet argent est pour lui une nécessité puisqu’il doit subvenir aux besoins de sa famille, entre une sœur cadette qui a besoin de lui et une mère hospitalisée à cause d’une longue maladie. Alors qu’il parcourt avec dix-sept autres chasseurs un donjon censé être mineur, une porte imprévue se présente au groupe. Ils décident, après un vote, de la franchir et tombe bien vite sur des créatures hors catégorie. Jinwoo ne le sait pas encore, mais sa vie va radicalement se métamorphoser.
Ce premier tome de Solo Leveling ne m’a pas pleinement séduit, bien qu’à l’issue de ma lecture, je tende davantage du côté de l’avis positif. En effet, j’apprécie beaucoup ce genre d’histoires qui transportent des êtres « normaux » dans un univers de jeu – récemment pour exemple : Je suis un assassin et je surpasse le héros (je désespère de voir la suite arriver à la bibliothèque d’ailleurs !) – et je dois dire que là encore, c’était pour moi une excellente dose de fun. Alors oui, il n’y a pas d’explication « crédible » à ce qu’il se passe, on est parachuté dans cet univers, mais justement, j’apprécie quand l’auteur de l’œuvre assume complètement ce côté vidéoludique. En tant qu’ex-joueuse de MMO notamment, cela me parle beaucoup !
Le héros principal, Jinwoo, a piqué ma curiosité. Je l’ai pourtant trouvé assez peu développé puisqu’à l’issue de cette lecture, sa personnalité reste un peu un mystère. Cependant, c’est le type de protagoniste avec lequel il reste tout à faire, parce qu’il part de très loin et ne peut que monter plus haut encore. On a tout de même une toile de fond suffisante le concernant.
Je le disais au-dessus, c’est donc une lecture très « fun », mais aussi assez adulte puisqu’elle ne lésine pas sur la violence, les éclats de sang et les membres coupés. On est dans du jeu, certes, mais nos protagonistes restent des mortels qui ne peuvent pas s’en sortir si facilement. C’est un parti-pris qui m’a beaucoup plu.
Si l’on passe outre les quelques cases pixelisées fortement déplaisantes (transposition malheureuse du format webtoon au format papier ?), la mise en page et le dessin sont jolis. La couleur n’est pas forcément un plus, mais j’imagine que cela vient du format de base, tout comme le sens de lecture (éclairez-moi là-dessus !). Les protagonistes manquent d’expressivité, c’est vraiment très classique et parfois, on a plus l’impression d’être face à des captures d’écran d’animé que dans un dessin figé, ce qui est étrange. Pour autant, les lignes sont claires et la lecture facilitée par un agencement pratique (même si je me suis surprise à lire par réflexe de droite à gauche plus d’une fois ^^).
[Dieu que cette chronique est longue … !]
En conclusion… Un premier tome agréable, mais sans surprise. Le fait d’en avoir lu autant de bien me faisait attendre plus, mais j’ai passé un bon moment que je confirmerai avec la suite.
↪ Avis concis et positif chez Du côté de chez Cyan. Pas d’avis négatif à signaler !
Les Mots de Mahault 
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