
« Alors que retentit le signal d’alarme et que le dispositif de sécurité se déploie, Emma et ses camarades se lancent dans une évasion périlleuse. Non seulement ils ignorent tout ou presque des dangers qui les attendent au-delà du mur, mais ils doivent surmonter le chagrin lié à la disparition de Norman… Leur soif de liberté sera-t-elle plus forte que le désespoir ?! »

L’inéluctable s’est produit : Norman a été livré aux démons à l’aube de ses douze ans. Après ne sérieuse période de doutes, Ray et surtout Emma ont enfin mis en route leur plan d’évasion. De petits désaccords subsistent, certes, mais ils y sont. Un peu de mastic dans la serrure de la pièce sécurisée de Maman aurait dû suffire à leur faire gagner du temps. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’était la radio portable, permettant à Isabella de donner l’alerte immédiate. L’alarme retentit alors, forçant les enfants a redoublé d’efforts.



Ce cinquième tome est celui de tous les bouleversements ! Changement de décor, nous quittons enfin Gracefield House pour découvrir ses environs, pas moins hostiles que le terrible orphelinat. Nous en apprenons au passage davantage concernant la construction du lieu, ce qui va chambarder les plans de nos personnages et surtout ceux d’Emma, amenée à cogiter sérieusement sur l’impossibilité de sauver tout le monde. Elle va concéder à faire quelques modifications dans son plan, donnant ainsi lieu à une scène particulièrement touchante entre le beaucoup trop chou Phil et elle.
Ce tome, c’est aussi l’occasion de mettre en avant la grande complémentarité de Ray et d’Emma. Les deux forment en effet en duo très efficace, mêlant pragmatisme et empathie, l’un pouvant se reposer sur l’autre. Ray est particulièrement touchant de ce tome : tout d’abord, une séquence le concernant est absolument énorme en termes d’émotion et de tension ; puis on le découvre profondément blessé par le cynisme dont il a dû faire preuve toutes ces années. Les personnages secondaires gagnent aussi (et enfin !) en étoffe, notamment Maman, protagoniste ambiguë au possible. Quelques planches reviennent sur son histoire, finalement une forme de rébellion égoïste, mais largement compréhensible et quelque chose me dit qu’on risque très certainement de la revoir.
Ce cinquième tome, c’est donc à nouveau une plongée dans l’horreur absolue de cet univers ou bien peu d’espoir subsiste et où la majorité des humains a arrêté de se battre, résolue à un triste sort. Le réveil viendra-t-il de la nouvelle génération ?

En conclusion… Un tome haletant, que j’ai adoré découvrir.
↪ La chronique de Le manège de Psylook, qui a aussi tremblé pour nos héros.
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