

Genre : Thriller 🇫🇷
512 pages
« Et soudain l’humanité se mit à régresser… À Richards Bay, en Afrique du Sud, c’est le choc. Un homme s’est métamorphosé. Il arbore des mâchoires proéminentes, est couvert de poils, ne parle plus.
Bientôt, à New York, Paris, Genève, des Homo erectus apparaissent en meutes, déboussolés, imprévisibles, semant la panique dans la population. De quel virus s’agit-il ? Que se cache-t-il derrière cette terrifiante épidémie ?
Une scientifique française, Anna Meunier, se lance dans une course contre la montre pour comprendre et freiner cette régression de l’humanité. Partout, la question se pose, vertigineuse : les Erectus sont-ils encore des hommes ? Faut-il les considérer comme des ancêtres à protéger ou des bêtes sauvages à éliminer ?
Un cauchemar planétaire. »

Comme tout roman relatant une pandémie, Erectus se lit désormais différemment. Ce qui était autrefois un scénario vaguement angoissant n’est dorénavant plus si loin de notre réalité. Dans cette fiction, le virus prend une forme relativement originale, mais aussi effrayante puisqu’il touche toute vie : animaux, plantes, Hommes. Son nom est le Kruger, et son action est la suivante : faire régresser l’hôte jusqu’à sa forme la plus primitive. Ainsi, l’Homme contaminé revient-il à sa forme d’homo erectus, qui ne connait pas/plus le langage.

« Dans toutes les crises sanitaires, le public comme les politiques étaient prompts à pointer les errements des scientifiques et leur incapacité à fournir des scénarios indiscutables qui apporteraient des réponses fiables et permettraient d’anticiper l’avenir. Comme si une épidémie était une science exacte, prévisible et maîtrisable ! »

La mise en place du roman m’a paru bien longue et très vite, une chose en particulier m’a agacé au plus haut point : le male gaze de l’auteur vis-à-vis d’Anna, l’héroïne scientifique de génie bien roulée (on nous le répète beaucoup) à laquelle il offre une scène de sexe affligeante dans les cent premières pages. Pourquoi ? Je n’en ai personnellement toujours pas compris l’utilité. Dommage, car les questions d’éthique qui finissent enfin par arriver à un moment sont passionnantes. L’homo erectus, qui ne sait pas vivre dans la société telle qu’elle existe, est-il tout de même toujours un Homme ou bien est-ce un être malade qu’il faut soigner ?
N’est pas Je suis une légende qui veut. Pour ma part, c’est un abandon aux deux-tiers.


En conclusion… Une lecture peu concluante.
↪ Avis un poil plus positif chez La Geekosophe.
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