« Charlie était persuadé que Nick ne partagerait jamais ses sentiments. Pourtant, les voilà officiellement en couple, et Charlie se sent de plus en plus prêt à dire « je t’aime ». Nick partage ses sentiments, mais il a plein de choses en tête, notamment faire son coming-out à son père et les possibles troubles alimentaires de Charlie. Alors que l’été devient automne et que la rentrée approche, Charlie et Nick vont en apprendre beaucoup sur l’amour, le vrai, et tout ce qu’il implique.
Heartstopper est un livre qui aborde des sujets forts tel que l’amour, l’amitié, la loyauté, et les maladies mentales. Il réunit les tranches de vie de Charlie et Nick pour créer quelque chose de plus grand, qui peut parler à toutes et tous. »
Quatrième (mais pas dernier, l’autrice le précise bien) tome de Heartstopper qui passe entre mes mains et comment vous dire que l’émotion ne fait que monter crescendo. Vous allez dire que je suis sensible, mais sachez que j’ai fait cette lecture les yeux bien humides devant tant d’espoir, de bonté, de tolérance et de justesse.
On retrouve Nick et Charlie où on les avait quittés : de retour d’un voyage scolaire à Paris, heureux et amoureux. Une ombre au tableau, cependant : Charlie souffre d’une anxiété croissante qui se traduit par des troubles alimentaires accrus. Nick a beau balayer internet à la recherche d’une solution, il ne sait pas quoi faire pour aider le garçon qu’il aime sans le stresser davantage. Arrivent alors les vacances d’été – période de séparation forcée, puis la rentrée scolaire, qui ne va pas exactement se dérouler comme prévu.
Mais quelle émotion. Il ne m’a fallu que quelques secondes pour replonger au côté de nos deux héros. Même si la vérité de leur relation est largement connue, Nick souffre toujours de ne pas avoir pu en parler avec son père – grand absent de sa vie – et subit les remarques homophobes de son frère aîné, avec lequel le fossé se creuse. Quant à Charlie, si son père fait preuve de bienveillance, sa mère est elle sur les nerfs et ne semble pas se rendre compte que son fils souffre de ne pouvoir se confier. Alice Oseman nous dépeint des rapports familiaux d’une vérité criante depuis le départ, mais encore plus dans ce tome qui se recentre beaucoup sur cette problématique essentielle. Elle relate aussi bien l’impact que les problèmes psy de Charlie peuvent avoir sur lui et sa relation aux autres, en y mettant beaucoup de pédagogie.
En arrière-plan, les personnages secondaires ne sont pas laissés à l’abandon. Il y a tout d’abord « la bande de Paris », des amis de Nick et Charlie qui au détour de quelques scènes abordent des questions importantes (rapport au corps, au regard des autres, etc.) puis les deux professeurs accompagnateurs à Paris qui, eux aussi, vivent quelque chose de capital.
Le dessin est toujours aussi mignon, croquant à la perfection les expressions de chacun dans un style a priori sans effort, mais qui donne beaucoup d’information si on prend la peine de s’y attarder.
En conclusion … Énorme réussite. À ce niveau-là, Heartstopper est d’utilité publique !
↪ Chroniques élogieuses chez Les blablas de Tachan et Un petit coin pour lire.
Les Mots de Mahault 
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