

Un nouvel article, après presque cinq moins de silence. J’ai personnellement quelques difficultés à y croire étant donné que ça me semblait être quelque chose d’insurmontable ces derniers temps, et pourtant …
J’ai bien cru que 2021 allait signer l’arrêt du blog. Les évènements se sont un peu enchaînés ; des vacances tout au long du mois de septembre à sillonner le sentier des Douaniers (absolument trop de belles choses vues au passage), puis une rentrée compliquée. Très compliquée. Tout ce qui avait de près ou de loin trait à la lecture est purement et simplement sorti de ma vie.
J’avais cependant toujours dans un coin de ma tête une petite pensée pour ce site qui est un peu mon cocon, un endroit que j’aime bichonner de mes mauvais goûts. J’opère donc un retour encore plus « slow-blogging » qu’avant : zéro SP, zéro contrainte, zéro planification, zéro partage sur les réseaux sociaux. Juste ce blog et ses quelques visiteurs.

Qu’ai-je lu de septembre à décembre 2021 ?
Eh bien pas grand-chose. Les romans se concentrent sur la période de septembre, un mois durant lequel ma liseuse m’a énormément servie : le soleil décline vite et les températures ne sont le soir plus aussi clémentes qu’en juillet/aout. Prendre des vacances sur cette période – particulièrement dans le cadre d’une randonnée quand on choisit de dormir en tente – c’est accepter de se pelotonner dans son sac de couchage dès vingt-et-une heures trente pour ne pas avoir froid.
Concernant les one-shot, pas de coup de cœur. Mexican gothic est un roman réalistico-fantastique (oui oui) de bonne facture, qui place bien vite son intrigue dans un manoir d’inspiration britannique et n’a donc de mexicain que son titre et son héroïne. Dommage, car ce n’est pas à la hauteur de la joliesse de sa couverture. La fantasy organique de Rocaille m’a davantage emportée, même si sur la longueur, j’ai un peu peiné. Quant aux Gentilles filles (…), ce fut un honnête divertissement, aussitôt lu aussitôt oublié, mais je ne lui en demandais pas plus alors, soit. En revanche, maxi-déception concernant les deux autres. Le Royaume du bonheur partait bien, mais manquait trop de cohérence. La bibliothèque des bienheureux est un abandon, après cent pages d’acharnement.
Du côté des séries, le bilan est le même. Pas de coup de cœur, mais de meilleures lectures tout de même. Jamais deux sans toi, tome 2 des (més)aventures de Stephanie Plum m’a très franchement bien fait marrer, ce qui en fait une de mes meilleures lectures récentes. Moins marrant, mais tout aussi bien, le tome 4 d’Alpha et Oméga, qui me pousse à déclarer très solennellement que je préfère ce spin-off à la série mère Mercy Thompson, dont le tome 7 était agréable, bien qu’anecdotique. Grosse déception en revanche concernant le second et dernier tome d’American Royals qui m’a fait pousser des soupirs tout du long. Une catastrophe que ces trois personnages qui connaissent absolument tous le même schéma d’évolution, rendant la lecture plan-plan à souhait. Quant au Nom du vent, qui est une relecture, il m’a aidé à me rappeler pourquoi je n’avais toujours pas lu le tome 2.
Ceci, mesdames et messieurs, ce sont mes lectures d’octobre/novembre/décembre. Pas de quoi fouetter un chat et alimenter un blog, comme vous pouvez l’observer. Les tomes 4 et 5 d’En proie au silence m’ont laissé circonspecte puisque je ne comprends pas où la mangaka souhaite nous amener. J’ai les deux suivants sous le coude ; si ça continue sur cette lancée, j’abandonnerai probablement la série. Puis la sale tronche d’Hayafuji en couverture : bouah. Autre déception, en demi-teinte, car cela va en s’améliorant à mesure des tomes (j’en suis au quatrième) : Elle ne rentre pas celle de mon mari. Alors cette série, on l’a reçu au boulot il y a peu et évidemment, le titre a fait les choux gras des conversations pendant plusieurs jours. Il s’agit d’un manga sur le vaginisme, sujet plutôt rare. Problème, la sexualité féminine est totalement occultée pour ne laisser place qu’au plaisir masculin.
Malgré tout a été un des gros succès de l’année. L’idée est géniale (une histoire d’amour un peu impossible déroulée à la Benjamin Button, c’est-à-dire de la fin au début) et les illustrations magnifiques… Mais je n’ai pas été émue. Même pas un tout petit peu. En revanche, j’ai adoré le superbe Peau d’homme, avec aux commandes notamment le regretté Hubert que je découvre décidément trop sur le tard. Last but not least, la grosse brique qui m’a pris deux mois de ma vie : Conversations entre adultes de Yanis Varoufakis, éphémère ministre des Finances grec au pire moment de la crise. Un récit passionnant, néanmoins complexe, ponctué de trop nombreuses digressions personnelles dont je me fiche personnellement bien.

Mon année livresque 2021 a finalement été à l’image de ces quatre derniers mois balayés en quelques lignes : pas d’énormes coups de cœur ou de découvertes bouleversantes. Je retiendrai la confirmation de cette merveilleuse réussite qu’est la série Heartstopper d’Alice Oseman, avec ces tomes 2 et 3 tendres et graves (j’ai d’ailleurs terminé le tome 4 il y a quelques jours : quelle merveille). De tête, comme ça, je pense aussi au premier tome de La Selkie de Megara Nohlan, que j’ai dévoré.
Mes résolutions seront au nombre de deux :
• Lire davantage en VO. Récemment, je me suis rendue compte que j’étais plus à l’aise en VO (anglais et italien) en lisant non pas de la fiction, mais des documentaires. Je souhaite donc poursuivre dans ce genre en 2022, pour gagner de l’aisance et de la fluidité et pourquoi pas, passer à la fiction VO en 2023.
• Inclure des partages de blogs dans chacune de mes chroniques. Je crois que c’est Apophis, si mes souvenirs sont bons, qui a évoqué ce sujet sur son blog ou sur Twitter, et c’est une idée qui m’a réellement marquée (particulièrement dans le contexte dans lequel elle était évoquée).
Voilà. Étant nulle pour conclure, je me contenterais de vous souhaiter une très bonne année, emplie de joie, de belles lectures, d’amour et du bonheur de pouvoir se dire « à bientôt ».
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