Stand still, stay silent #1, Minna Sundberg

Genre : Post-apocalyptique 🇸🇪🇫🇮

301 pages

Note : 4 sur 4.

« 90 ans ont passé depuis la grande maladie, et la plus grande partie du vieux monde a été oubliée et laissée à la merci des trolls, des bêtes et des géants. Une petite équipe d’explorateurs nordiques se lance dans la première mission de recherche officielle.

Ce premier tome est une aventure post-apocalyptique pleine d’insouciance et d’amitié, de magie, de drame et d’un peu d’horreur, le tout imprégné d’éléments de la mythologie nordique. »

Le premier tome de Stand still stay silent traîne chez moi depuis bien longtemps. Il faut savoir qu’à la base, il s’agissait d’une sélection book-club Livraddict pour laquelle je me suis trompée de week-end (#boulet) et dont j’ai interrompu la lecture sans raison, pour finalement la reprendre il y a peu. Coexistent finalement deux histoires dans ce premier tome : une longue introduction nous narrant les prémices d’une épidémie d’ampleur mondiale, puis moins de cent ans plus tard, la découverte d’un monde ravagé.

L’histoire prend place entre la Scandinavie et les pays Nordiques dans les deux cas. Dans l’introduction, une multitude de personnages nous sont présentés dans leur quotidien, confrontés à l’information d’une pandémie encore mal comprise qui monte doucement. Au départ, très franchement, j’ai cru qu’il fallait retenir leurs noms et ai été prise d’un stress horrible parce que je ne parvenais pas à les distinguer. Mais pas de panique ! Ils ne sont pas les personnages principaux. En tout cas, personne ne semble réellement inquiet ; certains se préoccupent de continuer leurs vies advienne que pourra, d’autres se soucient d’aller chercher des membres éloignés de la famille, tandis qu’une poignée choisit de se mettre au vert : campagne, bateau au beau milieu d’un lac … Tout est bon pour s’éloigner un peu de restrictions de plus en plus pesantes. (Toute ressemblance avec une situation réelle …)

Puis, bond dans le temps. Nous apprenons que l’Islande est le seul pays au monde à en avoir réchappé. Quelques villes côtières de Suède, de Finlande ou de Norvège existent encore, mais l’Homme ne s’y compte que par poignées. Le reste du monde est nommé « le monde silencieux » : plus rien n’y vit, si ce ne sont des créatures infectées – animaux ou Hommes qui n’en ont que rarement l’apparence. La reconquête du monde silencieux est extrêmement rude, coûteuse aussi bien en matériels qu’en moyens humains que les survivants n’ont pas toujours. Aussi, un groupe d’intellectuels décident de recruter une petite équipe pour gagner le Danemark – pays faisant intégralement partie du monde silencieux – depuis la Suède afin de collecter des informations utiles. Entre alors en scène cinq jeunes recrues – nos protagonistes principaux, enfin ! – qui ne se connaissent (presque) pas : Tuuri et son cousin Lalli, Emil, Sigrun et Mikkel, avec chacun sa spécialité.

Le tout est mâtiné d’un retour en force de la mythologie Nordique, croyances sur lesquelles les survivants se sont de plus en plus appuyées pour y trouver espoir, force et/ou sens aux épreuves traversées. Les infectés sont ainsi nommés « géants » ou « trolls » et quelques rares élus semblent, tel Lalli, avoir une sensibilité presque magique à ce qui les entoure. On y retrouve d’ailleurs des termes presque évocateurs de la Fantasy, tels que « mage » ou « scalde » ; cela brouille les pistes (est-ce Fantasy ? Fantastique ? Y a-t-il une explication rationnelle ?) tout en contribuant à ancrer l’histoire dans cette culture Nordique fascinante.

Le mélange post-apocalyptique/mythologie, c’est donc tout le sel de ce premier tome que j’ai pourtant trouvé long à démarrer. Si l’idée de relater la progression de l’épidémie dans une grosse première partie est intéressante, cela se fait un peu au détriment de l’aventure des cinq héros principaux, qui du coup paraît assez brève. J’aurais aimé mieux les connaître eux et leurs trajectoires personnelles, parce qu’en une centaine de pages les concernant, ils sont tous diablement attachants et réussis. La lenteur est en tout cas bien le seul défaut de cette œuvre qui promet de l’énorme pour la suite. Minna Sundberg ne choisit pas forcément l’évident : elle joue de la barrière de la langue entre les personnages, des différences culturelles entre ces pays qu’on a souvent tendance à assimiler les uns aux autres, nous rappelant parfois à l’aide d’un simple drapeau que deux personnages ne se comprennent absolument pas. En fait, c’est une lecture qui demande beaucoup d’attention, car elle est dense : on y trouve aussi entre les différents chapitres des informations type rapports gouvernementaux, coupures de journaux, etc. qui viennent étayer davantage le monde dans laquelle l’autrice nous plonge.

À côté de ça, il y a ce dessin a priori naïf dans les traits en ce qui concerne les personnages ; ils font tous hyper juvéniles, ont de bonnes bouilles réconfortantes qui nous feraient presque oublier ce qu’il se passe autour d’eux. Pourtant, l’horreur du monde est là, et lorsqu’elle se rappelle à nous, le contraste est saisissant et fait tout simplement froid dans le dos. C’est peut-être le point le plus réussi de ce premier tome, en tout cas, ce qui me donne envie d’y revenir pour en apprendre davantage … Dommage que cette atmosphère plus brute arrive aussi tard dans le récit.

En conclusion … Les premières pages peuvent faire peur, mais il faut persister pour la richesse de l’univers et la qualité du scénario ! J’ai en tout cas hâte de lire la suite.


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