Dark Romance (#1 Devil’s night), Penelope Douglas

Genre : Romance « dark »

480 pages

Note : 1 sur 4.

« Leur amour peut les sauver… ou les détruire.
Michael Crist. Un nom qui fait frissonner chaque fille de notre petite communauté privilégiée de la côte Est. Moi comme les autres. Sauf que moi, ce n’est pas sa beauté à couper le souffle ou le fait qu’il soit riche et adulé qui me fascine – enfin, pas seulement. Non, moi, c’est la noirceur que je devine sous sa carapace dorée. La violence dans son regard noisette. Son mépris pour les règles, les lois, la morale. Ce miroir permanent de tout ce qui est noir et sombre au fond de moi. En dix-neuf ans, Michael ne m’a jamais jeté un regard. Mais, le jour où il s’intéresse à moi, je ne sais pas si je dois être excitée… ou terrifiée. »

Allez savoir pourquoi le mois dernier – alors que j’ai été très absente et ai très peu lu – je me suis mis en tête de lire de la dark romance. Une idée fixe ridicule, parce que j’étais incapable de me concentrer sur autre chose : il fallait que je sache ! 😅 Bref, après moult recherches, j’ai jeté mon dévolu sur ce titre décrit comme « soft » et qui comme beaucoup de romances, se lit vite (un(e ?) après-midi pour ma part). Verdict ? Eh bien, c’était pas terrible.

Nous sommes aux États-Unis, et le roman suit alternativement les personnages de Rika et de Michael, tous les deux issus d’une même petite communauté riche et fermée de familles aux origines Afrikaners. En dernière année de lycée, Michael Crist est l’aîné de la famille Crist : populaire, ténébreux, mystérieux, lui et ses trois amis les plus proches forment un groupe nommé « Les quatre Cavaliers » et sont connus pour quelques faits de délinquance commis principalement la nuit d’Halloween. Rika est une voisine qui vient très souvent dormir et manger chez les Crist depuis qu’un drame a frappé sa famille. Un petit peu plus jeune (trois ans), elle nourrit depuis sa plus tendre enfance une fascination et un amour déroutant – qu’on pourrait qualifier d’obsessionnel – pour Michael, sans pour autant véritablement le connaître, puisqu’il ne lui adresse jamais la parole.

Pourtant, un jour d’Halloween, elle suit les Quatre Cavaliers dans leur nuit de « chaos ». Trois ans plus tard, trois Cavaliers sur quatre ont purgé des peines de prison et le groupe tout entier est bien décidé à se venger de la jeune femme. Que s’est-il passé cette nuit-là ? C’est précisément là-dessus que va se concentrer ce premier tome. Nous alternons donc les points de vue de Rika et de Michael, mais aussi les allées-retours dans le temps, pour remonter le fil de cette fameuse nuit. J’ai bien aimé cette construction d’ailleurs, qui apporte un vrai « sel » au roman. Malgré deux-trois détails irritants (du type nuit de chaos = brûler des anciens squats parce que la drogue, c’est mal), je me suis laissée prendre au jeu. Il y a bien à un moment une dimension érotique qui tombe comme un cheveu sur la soupe, mais globalement, ça se lit plutôt bien. Il faut dire que le personnage principal féminin, Rika, est dans son genre plutôt réussi. Son amour pour Michael gouverne toute sa vie depuis des années, si bien que chaque geste, chaque acte sont conditionnés par l’idée de savoir ce qu’il va chaque fois en penser. Alors, d’un côté, on a envie de lui secouer les puces, mais de l’autre, on la regarde glisser et se laisser faire avec une étrange fascination – d’autant qu’elle adopte peu ou prou le même comportement vis-à-vis des quatre Cavaliers. Bon point à l’autrice là-dessus donc, qui gère avec un certain brio un personnage féminin pas évident.

« Surprenant de constater que personne n’est réellement humain à nos yeux avant que nous lui parlions vraiment et ne prenions conscience que nous sommes pareils, au fond. Elle désirait peut-être ce que j’avais, moi, j’en voulais peut-être moins, mais nous luttions toutes les deux, quelles que soit notre place. »

Malheureusement, c’est à mon sens le seul personnage véritablement réussi de cette histoire. Michael lui est d’une tiédeur, d’un consensuel absolument triste, là où je m’attendais à un personnage sombre, avec ses propres secrets. L’autrice tente bien de lui donner une sorte de toile de fond (sportif professionnel venu d’un milieu aisé qui le destinait à tout autre chose) mais on ne ressent rien. C’est un des personnages les plus plats que j’ai pu rencontrer en littérature ces derniers temps, d’autant qu’il n’évolue pas du tout entre les deux temporalités de l’histoire. Plus qu’un homme torturé, on dirait surtout un petit garçon capricieux.

Les trois autres Cavaliers ne sont pas en reste : l’un est transparent, l’autre confine à la parodie – quant au troisième, il parvient à peine à se montrer intrigant grâce à sa droiture et son honnêteté. Quand ils interagissent, que ce soit dans le passé ou dans le présent, on se demande souvent ce qu’ils ont en commun et pourquoi ils sont amis tant leurs relations ne semblent basées sur rien. Et puis, du fait que chacun est plus ou moins des sentiments pour un personnage féminin donné, on se doute que chacun des tomes qui leur seront consacré va également prendre la voie du consensuel, ce qui à la fin ne paraît pas vraiment intrigant. Vous l’aurez compris, l’intrigue fait progressivement un « pschitt » et s’installe alors un goût de « tout ça pour ça » qui finalement a fait que j’ai terminé ce bouquin en diagonale.

Un petit mot tout de même, pour terminer, sur le côté « dark » : ce roman est très soft pour le genre, d’après une lectrice de mon entourage bien plus expérimentée que moi sur le sujet. Et pourtant, j’ai tout de même ressenti de la gêne lorsque l’autrice « jouait » avec les frontières du consentement et de l’agression. Oui, ce n’est que de la lecture, mais finalement, ne serait-ce pas romantisé en quelques sortes des comportements problématiques ? Je vous avoue beaucoup me questionner à ce sujet et me dire surtout que le genre de la « dark romance » – si un titre comme soft comme celui dont il est question me choque déjà – n’est a priori pas pour moi.

Un premier contact avec la dark romance pas du tout concluant donc.

En conclusion … Une expérience peu concluante, que je ne poursuivrai pas !


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3 réponses à « Dark Romance (#1 Devil’s night), Penelope Douglas »

  1. […] Une déception : Oui et non, parce que je m’y attendais un peu. Il s’agit de Dark Romance de Penelope Douglas. […]

    Aimé par 1 personne

  2. Tu as tout dit ! Je n’avais pas aimé ce roman…Je ne l’ai même pas fini mdr

    Aimé par 1 personne

    1. J’ai eu envie de l’abandonner aussi ! Surtout que la fin ne valait pas vraiment la peine que je m’accroche ^^

      Aimé par 1 personne

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