Genre : Romance historique
320 pages
« Une lady respectable ne devrait pas céder à la tentation…
Pour rien au monde Electra ne quitterait son Angleterre natale et sa vie de lady au manoir de Laverstoke. Mais, lorsque son oncle menace de s’approprier les terres et le titre de son défunt père, elle se voit contrainte de partir pour l’Égypte afin d’alerter son frère, héritier légitime, qui mène des fouilles archéologiques. Là-bas, elle a la fâcheuse surprise de retrouver Lord Timothy Fentington, libertin notoire et ami de son frère. L’homme est toujours aussi séduisant et prétentieux que dans son souvenir. Pourtant, en sa présence, Electra est bientôt consumée par un désir fiévreux qui n’a rien à voir avec la chaleur égyptienne… »
Les + : Quelques informations intéressantes sur l’Égypte pour une novice telle que moi ; la présence de fantastique.
Les – : Le personnage principal masculin ; Peu de tension romantique/érotique.
Échaudée par les bonnes critiques, je me suis précipitée tête baissée dans cette romance, le cœur vaillant et plein d’un espoir de passer un bon moment de détente … Et puis non.
Nous sommes à la fin d’un XIXᵉ siècle et l’égyptomanie bat son plein. Le premier chapitre nous introduit auprès du frère de l’héroïne Electra, frère qui voit chacune de ses nuits dévorées par une sorte d’apparition spectrale qui lui ravit les sens. Ces folles nuits d’amour le plongent dans une apathie profonde le reste du temps : il ne sort plus de la chambre qu’il occupe sur la péniche amarrée en Égypte de son ami Lord Timothy Fentington, suscitant une vive inquiétude. Est-il victime d’une malédiction ? Cela est d’autant plus inquiétant que son père a mystérieusement disparu quelques semaines plus tôt sans laisser de traces.
La sœur de ce jeune homme hanté, Electra, décide donc de prendre le problème à bras-le-corps. Anglaise trop corsetée dans une société qui ne lui accorde guère d’importance, car elle est célibataire, elle se vêtit en homme pour aller chercher ce frère qui la laisse sans nouvelle alors même que l’héritage familial est menacé. La voici à son tour loger sur la péniche de Lord Fentington … Une vieille connaissance, je vous le donne en mille.
« À quoi bon se lamenter ? Ainsi vont les choses depuis la nuit des temps. Ici-bas, une femme ne peut aspirer qu’à une dot, un mari pour la dilapider, des enfants braillards et des conversations insipides sur les tendances de la mode. Je ne comprendrai jamais pourquoi une Lady peut devenir Reine, sans pour autant prétendre à un héritage. »
Les premiers contacts entre Timothy et Electra sont difficiles. Un homme célibataire peut se comporter comme un débauché, une femme le peut moins. Electra, qui est encore vierge, ressent vite une fascination/répulsion pour cet homme qu’elle ne comprend pas. Les premiers pas de leurs « retrouvailles » sont hyper brutaux. On ne peut pas dire que l’autrice cherche à faire monter la tension à petit feu ! Me concernant, elle est même carrément retombée à -15 lorsque ce cher Lord commet ce qui s’apparente dans ma conception des choses à une agression. Et ça … Le coup du « Oh il m’agresse, mais pourtant cela répond à un désir secret profondément enfoui en moi que lui seul semble comprendre » … Bah en fait, c’est juste NON.
Je n’ai pas non plus accroché à la plume de l’autrice. Elle écrit correctement, oui, mais son style m’a semblé assez scolaire, tout comme ses personnages, assez caricaturaux et « simples » dans leur manière de penser. Je note quand même une touche d’audace qui ne m’a pas déplue, même si je l’ai trouvée mal exploitée : l’idée d’inclure du fantastique. Je n’en dis pas plus pour celles et ceux qui souhaiteraient découvrir ce livre, mais c’était plutôt rafraîchissant et bienvenu dans l’intention – particulièrement avec cette atmosphère Égyptienne facilement envoûtante.
En conclusion … Envoûtée par le Duc ne m’aura pas envoûtée moi. Le charme de la romance n’a pas opéré cette fois-ci.
Les Mots de Mahault 
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