Genre : Romance Paranormale
407 pages
« Pendant cent cinquante ans, Lachlain le Lycae a été emprisonné dans les catacombes par des vampires. Jusqu’au jour où il hume le parfum de son âme soeur. Mais pourquoi le destin s’acharne-t-il sur lui ? Pourquoi sa promise est-elle une buveuse de sang ? Pourtant, cette frêle créature qui se débat quand il l’approche est celle qu’il cherche depuis plus de mille ans. Elle lui appartient. Dès lors, il est prêt à tout pour faire d’elle sa reine. Quitte à la nourrir de son propre sang. Quitte à affronter une horde de vampires déchaînés… »
[Une lectrice sur Goodreads a émis, en anglais, un avis similaire au mien et s’est pris une tonne de commentaires pas trop bienveillants en retour, donc je le précise : il s’agit de mon ressenti, je ne juge aucunement les lecteurs.rices qui ont apprécié ce livre.]
Cela fait longtemps que je lis des articles – souvent élogieux – sur la saga Les ombres de la nuit de Kresley Cole, souvent présentée comme un incontournable d’une bit-lit très érotique. Parmi mes collègues, je compte même quelques fans qui m’ont poussé à sauter le pas durant ma semaine de vacances : moment de détente garanti, me suis-je dit. Alors, oui, j’ai eu chaud … très chaud même pendant la première partie, mais plutôt d’énervement parce que visiblement, avoir été enfermé cent cinquante ans, ça excuse tout, même faire fi du consentement.
« Une explosion de rage avait secoué Lachlain.
Emmaline lui avait dit en le regardant droit dans les yeux qu’au fond, il était un monstre. Elle avait raison…. en partie. A présent, la bête en lui mourait d’envie de massacrer les mâles qui osaient regarder sa femelle, alors qu’il ne l’avait pas faite sienne. Il était trop vulnérable. L’instinct lui hurlait d’emmener immédiatement sa promise…. »
Emmaline est unique en son genre : jeune créature de soixante-dix ans, elle est mi-vampire, mi-valkyrie, mais n’a pas la chance de connaître ses parents, dont l’identité est un mystère. Alors qu’elle réside avec ses « tantes » valkyries à La Nouvelle-Orléans habituellement, nous faisons sa connaissance à Paris, où elle se trouve seule pour en enquêter sur sa filiation.
En parallèle, nous découvrons Lachlain, un lycae (= loup-garou, en somme) emprisonné depuis cent cinquante ans dans les Catacombes parisiennes, face à un feu dévorant qui ne le tue pas, puisqu’il est immortel. Les coupables sont les ennemis jurés des lycaes : les vampires. Usé moralement, Lachlain connaît un brusque sursaut lorsque enfin il sent celle qu’il attend depuis neuf cents ans : sa promise, celle avec laquelle il pourra unir sa destinée pour le restant de ses jours, comme le veut la tradition lycae.
Ainsi, il prend des mesures drastiques et parvient à se libérer de sa geôle, et part à la poursuite de la jeune hybride, qui ignore encore qu’elle est également poursuivie par des vampires qui lui veulent du mal.
« – A quoi penses-tu pour avoir l’air aussi sérieuse? s’enquit Lachlain.
– A l’avenir.
– Tu ferais mieux de te détendre et de jouir du présent.
– Dès que tu cesseras de vivre pour le passé. »
La rencontre entre Emmaline et Lachlain intervient ainsi dès le début du roman, et déjà, les choses sérieuses commencent. Dépité de voir que sa promise est une vampire, Lachlain oscille entre le désir et une haine farouche, tandis qu’Emmaline, qui n’a jamais quitté le joug de ses tantes, ne parvient pas à trouver du sang pour se nourrir à Paris : elle n’a jamais attaqué un humain, ni n’a mordu dans la chair, mais privilégie plutôt les banques du sang. Emmaline est ainsi affaiblie physiquement et apeurée lorsqu’elle rencontre Lachlain et que ce dernier la force à le suivre : une fois dans la chambre d’hôtel de la jeune femme, il l’oblige à se déshabiller devant elle, la touche alors qu’elle lui dit expressément qu’elle n’en a pas envie, puis prend sa main, la pose sur son sexe et lui dit de le masturber. Tout ça, dans les trente premières pages, nimbées dans une atmosphère pseudo-érotique, avec des justifications hasardeuses sur le fait qu’il déteste les vampires, qu’elle est peut-être victime d’un syndrome de Stockholm ou encore qu’elle est excitée malgré elle par la situation (soit une réponse physique et automatique du corps qu’il est particulièrement déroutant de confondre avec un véritable désir, consenti).
En conclusion … Je ne m’étendrai ni sur l’univers, ni sur les enjeux en arrière-plan, pour simplement dire que je n’ai pas aimé et ne continuerai pas cette saga dont la lecture m’a mise mal à l’aise
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