Genre : Uchronie
432 pages
« Paris, 1909. La tour Eiffel est en bois blanc, les sirènes se baignent dans la Seine, des farfadets se promènent dans le bois de Vincennes… et une ligne de métro relie la ville à l’OutreMonde, le pays des fées, et à sa capitale Ambremer. Louis Denizart Hippolyte Griffont est mage du Cercle Cyan, un club de gentlemen-magiciens. Chargé d’enquêter sur un trafic d’objets enchantés, il se retrouve impliqué dans une série de meurtres. L’affaire est épineuse et Griffont doit affronter bien des dangers: un puissant sorcier, d’immortelles gargouilles et, par-dessus tout, l’association forcée avec Isabel de Saint-Gil, une fée renégate que le mage ne connaît que trop bien… »
Cela fait un petit moment que je n’ai pas écrit sur le blog ! En cause, une entorse et le commencement d’un nouveau boulot qui a entraîné une petite panne de lecture comme cela arrive parfois. Fort heureusement, j’ai passé mon mois d’août en compagnie d’un livre délicieux.
Nous en sommes en 1909, et comme le dit le résumé, Paris est toujours Paris … Mais avec une petite touche magique. Cela fait en effet plusieurs années que les créatures de l’OutreMonde et celle de notre Terre vivent en harmonie.
Griffont, un mage d’expérience, coule des jours tranquilles partagés entre son cercle de magie et sa belle demeure parisienne, où il cohabite avec un majordome dévoué et un chat ailé – à l’accent so british et d’une intelligence redoutable – Azincourt. Cependant, l’aventure le rattrape bien vite malgré tout. Lui qui pensait simplement rendre service en allant chercher pour une de ses connaissances un livre à la grande bibliothèque de l’OutreMonde se retrouve mêlé à une affaire qui si elle n’est pas résolue bien vite, pourrait avoir des conséquences dévastatrices.
Ce livre a été une sacrée surprise et une de mes meilleures lectures d’été depuis bien longtemps. C’est une fantasy légère mais pleine de malice, de clins d’oeil (j’adore chasser les clins d’oeil, pas vous ?) et pour ne rien enlever, très bien écrite (Pierre Pevel en somme).
En fait, on y sent un plaisir particulièrement contagieux : celui qu’a eu l’auteur en écrivant cette histoire. Le clin d’oeil à la série Les brigades du Tigre, aux prémices du cinéma, ces descriptions de la bibliothèque de l’OutreMonde telle la grande bibliothèque d’Alexandrie ou d’une cité médiévale fantastique parfaite sont autant d’éléments qu’il utilise pour un ton entre parodie et hommage. Et puis bien sûr, il y a ses propres interventions dans la narration, à la fois succintes et drôles :
« (…) Si vous en doutez, relisez le premier chapitre de ce livre. Vous gagneriez cependant du temps en me faisant confiance. Vous ai-je déjà menti ? »
En conclusion …
Ce tome 1 du Paris des merveilles est une vraie réussite, rien n’est laissé au hasard. J’ai hâte de lire la suite et de voir comment l’auteur va réussir à mélanger l’arrivée imminente de la première guerre mondiale et son univers fantastique.
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