Genre : littérature japonaise
254 pages
« Une jeune femme de vingt-cinq ans perd la voix à la suite d’un chagrin d’amour, revient malgré elle chez sa mère, figure fantasque vivant avec un cochon apprivoisé, et découvre ses dons insoupçonnés dans l’art de rendre les gens heureux en cuisinant pour eux des plats médités et préparés comme une prière. Rinco cueille des grenades juchée sur un arbre, visite un champ de navets enfouis sous la neige, et invente pour ses convives des plats uniques qui se préparent et se dégustent dans la lenteur en réveillant leurs émotions enfouies. »
Rinco rentre dans l’appartement qu’elle partage avec son petit-ami, et le découvre vide. Plus un meuble, plus d’économies, rien qu’une jarre à saumure qu’elle tient de sa grand-mère. Elle prend alors la décision immédiate de partir, de tout quitter pour retourner chez sa mère dans le village de son enfance, dans lequel elle n’a pas mis les pieds depuis des années. Un problème, cependant : depuis la découverte de son ancien appartement vidé, Rinco n’a plus de voix. Elle est incapable de parler.
« Sur les fiches, j’ai écrit les mots du quotidien qui me seraient nécessaires dorénavant, un par page, en caractères bien nets et lisibles.
[…]
Je m’étais aperçue d’une chose.
La veille, lorsque j’avais voulu acheter mon billet d’autocar au guichet, ou plutôt, quand j’étais allée rendre les clés au propriétaire, enfin non, à l’instant même où j’avais ouvert la porte de l’appartement vide …
Ma voix était devenue transparente.[…]
Sur la dernière fiche, j’ai écrit :
Pour certaines raisons, je n’ai plus de voix en ce moment. »
Dans ce village, elle va retrouver l’essence de sa passion : la cuisine. Elle en avait fait sa profession dans la grande ville qu’elle vient de quitter, et cuisinait une cuisine impersonnelle pour une foule d’anonymes. Désormais, elle cuisinera chaque fois un menu élaboré sur mesure pour un client à la fois.
Dans une cuisine chichement équipée, Rinco reprend peu à peu possession de ses moyens et se retrouve.
J’ai vraiment bien aimé ce roman ; pourtant, je n’en attendais pas grand chose, mais le charme de l’histoire, ces touches d’onirisme typiques de la littérature japonaise, cette éternelle dualité entre modernité et tradition, m’ont entraîné dans un univers doux et amer à la fois. En particulier, il y a une forme d’humour noir, un côté un peu macabre même totalement inattendu et pourtant très bien amené. Une belle surprise donc.
4 réponses à « Le restaurant de l’amour retrouvé, Ogawa Ito »
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[…] La violence d’une rupture (Le restaurant de l’amour retrouvé) […]
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Merci pour l’abonnement à mon blog. J’apprécie aussi ton commentaire sur ce livre qui m’a séduite – amitiés – Bel été 🙂
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